Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Famille, culture et handicap |
Auteurs : | / Régine SCELLES , dir. |
Editeur : | Toulouse : Érès, 2013 |
Importance : | 230 p. |
Collection : | Connaissance de la diversité |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7492-3960-6 |
Format : | 230 p. / 24 cm |
Note générale : | Textes issus du 7e Séminaire interuniversitaire international sur la clinique du handicap (SIICLHA), Université de Rouen, 6-8 décembre 2012 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Handicap ; Famille ; Culture ; Traumatisme ; Vulnérabilité |
Résumé : |
Présentation de l'éditeur :
Le handicap est interrogé par la culture, tout comme il interroge la culture de manière spécifique. Comment la culture influence-t-elle les pratiques de soin, d'accompagnement et de traitement des situations de handicap, pour le sujet et le groupe familial ? Le traumatisme que génère le handicap affecte les liens aux autres, et plus particulièrement les liens entre enfants de la famille et entre les enfants et chacun des parents. Dans ces situations, la culture offre au sujet une manière de penser, de rêver, de fantasmer à propos des multiples expressions de la vulnérabilité humaine que représente le handicap. Elle propose ou impose un cadre pour affronter la réalité des pathologies et ses conséquences. L'ambition de ce livre est de comprendre les processus qui donnent à la culture des fonctions tantôt protectrices, tantôt aliénantes et traumatiques face au handicap d'un membre de la famille. Les auteurs, praticiens et chercheurs de multiples disciplines des sciences humaines et sociales et de divers pays, questionnent les différences culturelles qui peuvent aussi exister au sein d'un même pays, interrogent l'existence d'une culture qui serait propre à une déficience, comme la cécité ou la surdité. Ils réfléchissent aux situations cliniques qui conduisent des psychothérapeutes, des psychologues cliniciens, ainsi que tous les professionnels actifs dans le champ du handicap, à travailler avec des familles d'une autre culture que la leur, parfois dans des langues qu'ils ne comprennent pas bien ou pas du tout. Régine Scelles est psychologue clinicienne et professeur de psychopathologie à l'université de Rouen (PSY-NCA EA 4700). Albert Ciccone est psychologue, psychanalyste et professeur de psychopathologie et psychologie clinique à l'université Lumière-Lyon 2 (CRPPC). Simone Korff-Sausse est psychanalyste (SPP) et maître de conférences à l'université Paris-Diderot (CRPMS). Sylvain Missonnier est psychanalyste (SPP) et professeur de psychologie clinique de la périnatalité à l'université Paris-Descartes Sorbonne Paris Cité, directeur du laboratoire PCPP. Roger Salbreux est pédopsychiatre à Paris (ANECAMPS, AIRHM, Conseil national handicap). Avec la participation de : Alain Blanc, Drina Candilis-Huisman, Yolande Govindama, Marie-Ève Hoffet-Gachelin, Monia Latrouite-Ma, Marion Mecarelli, Geneviève Piérart, Denis Vaginay, Jean-Pierre Warnier, Désiré Yaméogo. Extrait de l'introduction de Régine Scelles : Ce livre réunit des psychologues, anthropologues, psychanalystes, sociologues qui ont tous une expertise et une expérience de la clinique du handicap. Ces auteurs y livrent une réflexion sur la nature des liens qui unissent la culture, la famille et le handicap. Comme tous les ouvrages qui paraissent dans le cadre du SIICHLA, celui-ci développe des points de vue théoriques qui nourrissent les pratiques et sont nourris par elles. Nous avons fait le choix, parce qu'il fallait en faire un, de centrer une partie sur les pratiques en Europe, tandis que dans une autre partie sont évoquées les spécificités des pratiques et des représentations en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord. Les auteurs évoquent des cultures d'autres pays mais également les différentes cultures qui existent au sein d'un même pays ; ils interrogent l'existence d'une culture qui pourrait être propre à une déficience comme la cécité ou la surdité. Il est aussi question de psychothérapeutes, de psychologues cliniciens qui travaillent avec des familles d'une autre culture que la leur, parfois dans des langues qu'ils ne comprennent pas bien ou pas du tout. Ce livre n'est pas centré sur les représentations sociales du handicap dans différentes cultures ; il analyse la manière dont la culture intervient dans les pratiques de soins, d'accompagnement, de traitement des situations de handicap. Par-delà la diversité de ce qui est évoqué, le lecteur trouvera aisément ce qui, dans les différences, est sous-tendu par des «ressemblances». Force est alors de constater que d'un continent à un autre, pour continuer à vivre suite au traumatisme de l'annonce, la famille se nourrit de représentations évoluant au fil du temps, qui vont lui permettre de pouvoir recourir, au moins temporairement, à ce que Kaës appelle le «prêt à penser groupal», pour finir, le plus souvent, avec le temps, par subjectiver cette réalité pour l'intégrer dans un devenir. Ce livre rappelle opportunément que l'impact du handicap sur le groupe familial peut et doit être pensé en prenant en compte la dimension culturelle qui donne forme et sens à cette réalité. En effet, le traumatisme que génère le handicap affecte particulièrement les liens entre enfants de la famille et entre les enfants et chacun de leurs parents ; il implique également la famille élargie. Dans ces situations, la culture offre au sujet une manière de penser, de rêver, de fantasmer à propos des multiples visages, expressions de la vulnérabilité humaine que représente le sujet handicapé. Les référents culturels peuvent favoriser ou entraver le travail de pensée que chacun des membres de la famille individuellement et collectivement devra opérer pour que le devenir, l'avenir, reste pensable, imaginable. La culture peut contribuer à favoriser l'inclusion comme l'exclusion de la famille et du groupe social. Sylvain Missionnier, à sa manière, dans un style que les fidèles du SIICHLA connaissent bien, invite le lecteur à une visite stimulante du scandale de l'effraction traumatique de l'enfant handicapé qui impose un travail culturel de mise en sens individuel et collectif. Ce préliminaire montre combien est nécessaire ce travail de la culture, ce que par la suite tous les auteurs ne cesseront de montrer. L'ouvrage est divisé en trois grands chapitres : le premier évoque différents points de vue théorico-cliniques, le deuxième conduit le lecteur à découvrir des pratiques de soins et d'accompagnement en Europe, analysées sous le prisme de la culture, et le troisième évoque la façon dont, dans différents continents, le travail de la culture, avec plus ou moins de bonheur, contribue à inscrire le handicap dans l'histoire du sujet et celle de ses groupes d'appartenance. La culture est ainsi abordée dans l'actuel et dans ses transformations. Dans le premier chapitre, Simone Korff-Sausse introduit de manière originale la problématique de la culture en réfléchissant aux racines de l'intolérance et aux sources de la tolérance. À partir de cette réflexion ayant des fondements anthropologiques, elle ouvre des pistes pour penser les pratiques, le handicap et ses conséquences sur soi et sur l'autre. |
Note de contenu : | Résumés |
Contenu détaillé (dépouillement) : |
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Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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