Type de document : | texte imprimé |
Titre : | Linguistique et psychanalyse |
Nouvelle publication de : | |
Auteurs : | / Michel ARRIVÉ , dir. / Claudine NORMAND , dir. / Édith HEURGON , ed. |
Editeur : | Paris : Hermann, 2013 |
Importance : | 418 p. |
Collection : | Cerisy archives |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7056-8783-0 |
Format : | 418 p. / 23 cm |
Note générale : |
Actes du colloque "Linguistique et psychanalyse", Cerisy-la-Salle, 1er-8 septembre 1998
1ère édition, In Press, 2001 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Psychanalyse et linguistique |
Résumé : |
Extrait de l'avant-propos de Michel ARRIVÉ Cela se passait, je crois, au printemps 1996. Nous venions de décider, Claudine Normand et moi, de nous mettre activement à l'organisation du colloque «Linguistique et psychanalyse», prévu pour septembre 1998. Le hasard, assisté, je crois m'en souvenir, par quelque débat bibliographique en suspens, fait que je reçois un appel téléphonique d'un psychanalyste connu, presque illustre même, en tout cas très notoire, par ses ouvrages, dans le milieu postlacanien et au-delà. Appelons-le X. Je ne crois pas qu'il se vexerait de se voir nommément mis en scène : car il est fort agréable, et mes relations avec lui, pour être fortement épisodiques, sont néanmoins très cordiales. Mais au vrai ce n'est pas l'individu qui est concerné, en sorte qu'il est inutile de donner son nom. Un bref entretien règle à la satisfaction générale le problème bibliographique posé. Et, avant de raccrocher, je saisis l'occasion pour signaler à mon interlocuteur la tenue prochaine du colloque «Linguistique et psychanalyse». Je sens à ce moment une stupeur non feinte envahir la voix de X : «Comment ? Mais vous croyez vraiment, cher ami, qu'il y aura encore, dans deux ans, des gens pour s'intéresser à ça ? Déjà aujourd'hui il n'y a plus personne pour y penser !» Un bref instant l'inquiétude m'a gagné : étions-nous vraiment menacés, Claudine Normand et moi, de dialoguer en tête à tête pendant une semaine ? Je ne crois pas lui avoir parlé de ce risque, et nous avons commencé, sans angoisse, à organiser le colloque. Survient, un an et demi plus tard - nous sommes maintenant en septembre 1997 - une seconde alerte. J'acquiers, dans une librairie du quartier latin, un ouvrage dont le titre ne pouvait manquer de m'attirer : Pulsions, Représentations, Langages. Il s'agit - déjà - des actes d'un colloque tenu un peu plus tôt sous la direction de Monique Pinol-Douriez. La première communication, de loin la plus longue, vient d'André Green - dont je cite le nom, puisque ses propos ont pris la forme de l'écrit. Je feuillette l'ouvrage. Je ne m'étonne pas trop de ne voir figurer parmi les participants aucun linguiste : c'est une règle dans les colloques des analystes, et les exceptions sont rarissimes. Je m'étonne un peu plus de ne trouver, dans ce livre dont le titre allègue nommément le langage, aucune allusion à quelque linguistique ni à quelque linguiste que ce soit chez aucun des participants, à la seule réserve d'André Green. L'un des intervenants va même, avec une sincérité qu'on admirera, jusqu'à avouer non seulement son ignorance complète en linguistique, mais encore «l'attitude allergique» qu'il a à l'égard de cette discipline. Reste André Green. Dans son texte, il cite plusieurs linguistes (par exemple Halliday, Austin, Searle), non sans quelque gentillesse à l'égard de certains : chez Hagège, «l'effet de clôture [ ?, MA] est plus marqué [que chez Benveniste, MA]», p. 26. Et Culioli ? «Il marque son territoire» (p. 29, Green ne dit pas comment fait Culioli...). Son reproche essentiel à l'égard de ces linguistes et de quelques autres ? C'est qu'ils essaient d'«évacuer la psychologie - et bien entendu la psychanalyse qui en est la forme la plus conjecturale» (p. 32). Seuls Damourette et Pichon trouvent de sa part une grâce à peu près complète, mais sur des points de doctrine à mes yeux non essentiels. Ce qui fait le fond de leur pensée - à savoir que le langage «baigne dans l'inconscient»4 et de ce fait lui donne forme - est totalement occulté. Il est vrai que ce langage qui donne forme à l'inconscient préfigure sans doute l'«inconscient structuré comme un langage» : conception lacanienne totalement récusée par André Green. Et quand il en vient enfin à s'aviser qu'il y a tout de même quelques linguistes qui n'«évacuent» pas la psychanalyse et à citer l'un d'entre eux, c'est pour tirer de son examen la conclusion suivante : «Il est clair que les rapports entre linguistique et psychanalyse demeurent laborieux. Les espoirs que Lacan avait mis en eux ont été déçus» (p. 33). Quatrième de couverture : Comment Freud a-t-il pu ignorer Saussure, son contemporain ? Comment se fait-il que Saussure - qui connaissait l'hypnose - n'ait pas été plus loin dans cette voie ? Ce n'est qu'en 1960 que Lacan servira « d'entremetteur » en affirmant que Freud a anticipé la linguistique dans la parole des hystériques, puis en énonçant que l'inconscient est structuré comme un langage : « L'inconscient est la condition de la linguistique » puisque « le langage est la condition de l'inconscient ». Les deux approches divergent en plus d'un point. Les mots : sens, sujet, énonciation..., par exemple, n'ont pas la même signification en linguistique et en psychanalyse. Pourtant, par-delà les divergences, le rapport de proximité est grand, du « qu'est-ce que ça veut dire ? » au « comment dire ? » |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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