Type de document : | texte imprimé |
Titre : | De la cure à l'écriture : l'élaboration d'un héritage traumatique |
Auteurs : | / Janine ALTOUNIAN |
Mention d'édition : | 1ère édition |
Editeur : | Paris : Presses Universitaires de France, 2012 |
Importance : | 224 p. |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-13-060707-6 |
Format : | 224 p. / 22 cm |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Traumatisme ; Écriture ; Cure psychanalytique ; Extermination des Arméniens ; Traduction ; Témoignage ; Transgénérationnel ; Transmission ; Elaboration psychique ; Refoulement ; Temporalité ; Déplacement ; Héritage |
Résumé : |
Présentation de l'éditeur :
Dans ce livre sur la transmission, l’auteur illustre par des exemples personnels le rapport existant entre le travail de la cure et celui de l’écriture lors de l’élaboration d’un héritage traumatique : écrire, c’est-à-dire traduire au monde, ressenti comme étranger au désastre familial, l’espace mortifère d’un héritage psychique peut faire partie intégrante de cette élaboration. Toute publication visant à socialiser une subjectivité que la cure laisse peu à peu émerger d’un monde frappé d’invisibilité relance en effet le travail inconscient sur une voie novatrice en dessinant de nouveaux contours à l’intériorité de l’analysant/écrivant. Le parcours analytique esquissé ici cherche à témoigner de ce qui s’est transmis aux descendants des survivants, tous disparus à présent, du génocide arménien de 1915, nié par l’État turc. Aboutissant à la réappropriation et à l’amour de cette transmission, il peut être lu comme un cas clinique intéressant les psychanalystes et les héritiers de diverses catastrophes historiques. Il montre par ailleurs combien une telle élaboration est également tributaire du poids des valeurs démocratiques au sein du pays d’accueil des survivants. Table des matières : . Introduction : Traduire pour hériter, écrire pour pouvoir aimer . Chapitre 1. – De la traduction d’une langue vivante à celle d’une langue absente Plaisir et renoncement à l’origine de toute traduction L’enfant de survivants est condamné à traduire La cure et l’écriture face à une transmission traumatique hors langage Inadéquation à la traduction de l’expérience des survivants Portée politique de l’amour des mots traducteurs de l’héritage Vertu analytique d’un atelier de traduction . Chapitre 2. – Un héritage traumatique grevé d’un double sacrifice Au-delà de la destruction des hommes, la destruction des liens Mutilation des liens dans les témoignages de survivants rwandais Rupture des liens avec le monde dans le témoignage de Jean Améry Endommagement des capacités d’autonomisation chez ceux qui connurent la terreur Atmosphère fusionnelle et empiètement dans les familles de rescapés Refus de l’autonomie de l’enfant devenu « objet fétiche » Les survivants sont doublement victimes Limites du modèle œdipien . Chapitre 3. – L’amour paradoxal d’un héritage terrifiant La disparition des survivants inaugure un autre espace-temps Hommage à la mémoire de ces témoins désormais absents L’alliage d’un attachement mêlé de terreur Dégagement de ce lien paradoxal : de l’évitement d’un texte à sa publication Une absence de mémoire confrontée à un événement politique Dire la vérité se vit comme une transgression . Chapitre 4. – L’échec du refoulement, première stratégie d’élaboration Indices après coup de minirefoulements successifs L’incrédulité comme signe de refoulement selon Freud La lecture simultanée de deux témoignages fait échec au refoulement Existence chez Varham Altounian et Yervant Odian des mêmes repères identificatoires : le pays, le travail, la langue Même station aux lieux de la mort : Deir es-Zor Mêmes survivances de l’humain dans l’hospitalité, voire le picaresque Même attachement des déportéses à leur culture et traditions Même bon sens mis au service des stratégies de survie . Chapitre 5. – L’élaboration d’un héritage traumatique par déplacement dans le temps Temps de latence chez les écrivains témoins Exemple personnel illustrant Hériter se faire au terme d’un travail Une réminiscence en deux temps, un rappel en trois temps Mise au monde d’un témoignage de survivant Mise en doute de la pertinence actuelle d’un tel parcours . Chapitre 6. – L’élaboration par déplacement dans l’espace politico-culturel du tiers La laïcité démocratique, facteur favorisant l’élaboration du trauma Ambivalence meurtrière/salvatrice des démocraties selon Castoriadis Analyse d’une scène emblématique de fonctionnement démocratique Une signature qui s’acquiert au terme de vingt-trois années Comment se soustraire à l’emprise d’un passé traumatique ? La création d’une situation inédite d’interlocution L’instauration d’un tiers, puisqu’il n’y en eut pas lors du crime Dénonciation par un éminent helléniste, Victor Bernard, de l’abstentionnisme du tiers européen D’un continent à un autre, d’un siècle à l’autre, pérennité des techniques d’extermination Chapitre 7. – L’écriture comme appropriation et amour de l’héritage De la faim du corps à l’appétence de mots : l’obligation d’écrire Sans pain, sans parole, sans nom, sans identité, sans langue maternelle La langue maternelle, dernier bien et dernier lien pour Hannah Arendt L’écriture d’Appenfeld : un don d’amour envers un monde assassiné L’écriture mène à la foi protectrice des aïeux L’écriture instaure l’altérité d’instance tutélaire L’écriture relie à une tradition familiale narcissisante L’écrit est le seul lieu d’implantation des disparus Une résistance par amour de ses appartenances « Faire un travail » pour échapper à l’angoisse Ne porter son attention qu’aux seuls objets à sauver Observer les rituels et les urgences de la condition humaine Sauvegarder son identité en solidarité avec les siens Écrire pour ressentir des affects non éprouvés en leur temps Passez d’une aïeule à l’autre, ou de la déportation à l’exil Écrire pour contenir ce qui excède Les ombres de la mémoires appellent l’écriture Hommage aux mères de notre petite enfance, par amour pour leurs paroles ou leurs silences Janine Altounian, essayiste, est par ailleurs cotraductrice et responsable de l’harmonisation des Œuvres complètes de Freud, aux PUF, sous la direction de Jean Laplanche. Née à Paris de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, elle travaille sur la « traduction » de ce qui se transmet d’un trauma collectif aux héritiers des survivants. |
Note de contenu : | Illustrations, bibliographie, index |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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10015190 | ALT | Ouvrage | BSF Paris | ψ Réserve : Ouv. A-Z | Consultation sur place |