Résumé :
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L’intime est à la une ! Les « affaires » le montrent : l’intime est un dérangement spectaculaire – et du spectacle entre dans sa structure. N’aurait-il pas de consistance propre ? Et si l’on peut en faire un objet de communication, l’intime existe-t-il ? Pourtant le cabinet de l’analyste, l’atelier du peintre, le récit de l’écrivain accueillent une pure intimité, une scène secrète de la pensée et du cœur. Le transfert, le rêve sont chose privée.
Le texte bien connu de Winnicott sur la capacité d’être seul – ce pourrait être le tableau d’une scène d’intérieur, puisqu’il s’agit d’être seul en présence de la mère – n’a-t-il pas pour enjeu la frontière de l’intimité ? Et si nos tableaux familiers, si paisibles, étaient aussi des scènes de genre intranquilles ? Et si l’intime était le spectacle qui en cache un autre, inquiétant ?
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